Surintendante de la Maison de la Reine
La charge de surintendante de la Maison de la Reine est la charge la plus importante de la Maison de la Reine ; c’est aussi la charge la plus importante à la Cour après celle de Gouvernante des Enfants de France. Elle est donnée soit à une princesse du sang soit à une dame de la haute noblesse.
Au décès de la Reine, sa Maison est dissoute ; la charge de surintendante de la Maison de la Reine tombe.
Au décès de la Reine, sa Maison est dissoute ; la charge de surintendante de la Maison de la Reine tombe.
Règlement du 5 et 14 mai 1661
Pendant que la surintendante sera en charge, elle recevra les serments de la Chambre, et y aura le commandement qu’elle y trouvera.
Elle recevra tous les honneurs ; comme de donner la chemise et la serviette, et de tenir la pelote.
Elle arrêtera et signera les rôles de l’argenterie, et des dépenses de la Chambre, de même que la dame d’honneur.
Elle donnera la serviette quand la Reine ne mangera pas, mais aux repas se sera la dame d’honneur.
Elle choisira le logement lorsqu’il y en aura deux ; et lorsqu’il n’y en aura qu’un, ce sera la dame d’honneur : de même lorsqu’il ne pourra aller qu’une personne dans le carrosse de la Reine, ce sera la dame d’honneur.
Lorsque la surintendante, ou, en son absence, la dame d’honneur aura interdit à un officier, pour avoir manqué son service, nul autre que la Reine ne pourra le relever, pas même celle qui aura fait l’interdiction.
Le commandement de tout ce qui sera à faire dans les Chambre, Antichambre et Cabinet appartiendra à la surintendante.
Ses fonctions sont d’entrer la première dans la chambre de la Reine, lorsqu’elle est éveillée, et sans tirer le rideau ni lui donner la robe de chambre, avoir l’œil à ce que tout le service s’y fasse exactement et avec la dignité requise ; donner à cet effet tous les ordres convenables aux officiers de la Chambre et aux huissiers pour les entrées de ceux qui sont admis à faire leur cour à Sa Majesté.
Elle donnera la chemise, les gants, l’éventail, le mouchoir, les bijoux, la serviette, s’il ne survient quelque princesse qui, par son rang, ait ce droit à son exclusion, auquel cas elle ne présentera ce service qu’à celles à qui elle le rendrait elle-même, il sera présenté aux autres que la première femme de chambre.
Lorsque la Reine mangera dans sa Chambre à son petit couvert, ou dans son lit, la surintendante la servira, ce qui consiste à découvrir les plats, donner les assiettes et présenter la soucoupe.
Elle observera que les dames du palais n’ont point les entrées chez la Reine, si elle ne les accorde spécialement à quelques-unes par distinction ; mais que les filles et belles-filles des dames d’honneur et d’atours les ont, et leurs mains, fils et gendres, celles que les hommes peuvent avoir.
Lorsque la Reine donnera des audiences, la surintendante ordonnera aux officiers de la Chambre tout ce qui sera à y préparer, en observant que les sièges pour le cercle soient en droite ligne des deux côtés, et un peu éloignés du fauteuil de la Reine, afin qu’outre les places nécessaires au service, il en reste pour les personnes de qualité qui n’ont pas droit de s’asseoir.
Si la surintendante par quelque incommodité ne pouvait se trouver chez la Reine, elle voudra bien, pour la dignité du service, en faire avertir la dame d’honneur, à laquelle toutes les fonctions sont dévolues en son absence.
En l’absence du chevalier d’honneur, la dame d’honneur commandera aux gardes de la porte et aux maréchaux des logis.
La dame d’honneur aura soin des filles de la Reine.
Lorsque la dame d’honneur aura commencé le service, elle ne sera pas tenue de l’offrir à la surintendante.
La dame d’honneur fera faire les meubles, qui lui appartiendra lorsque la Reine cessera de s’en servir.
La dame d’honneur jouira de toutes les fonctions qui ne sont pas expressément réservées à la surintendante par le présent règlement.
Pendant que la surintendante sera en charge, elle recevra les serments de la Chambre, et y aura le commandement qu’elle y trouvera.
Elle recevra tous les honneurs ; comme de donner la chemise et la serviette, et de tenir la pelote.
Elle arrêtera et signera les rôles de l’argenterie, et des dépenses de la Chambre, de même que la dame d’honneur.
Elle donnera la serviette quand la Reine ne mangera pas, mais aux repas se sera la dame d’honneur.
Elle choisira le logement lorsqu’il y en aura deux ; et lorsqu’il n’y en aura qu’un, ce sera la dame d’honneur : de même lorsqu’il ne pourra aller qu’une personne dans le carrosse de la Reine, ce sera la dame d’honneur.
Lorsque la surintendante, ou, en son absence, la dame d’honneur aura interdit à un officier, pour avoir manqué son service, nul autre que la Reine ne pourra le relever, pas même celle qui aura fait l’interdiction.
Le commandement de tout ce qui sera à faire dans les Chambre, Antichambre et Cabinet appartiendra à la surintendante.
Ses fonctions sont d’entrer la première dans la chambre de la Reine, lorsqu’elle est éveillée, et sans tirer le rideau ni lui donner la robe de chambre, avoir l’œil à ce que tout le service s’y fasse exactement et avec la dignité requise ; donner à cet effet tous les ordres convenables aux officiers de la Chambre et aux huissiers pour les entrées de ceux qui sont admis à faire leur cour à Sa Majesté.
Elle donnera la chemise, les gants, l’éventail, le mouchoir, les bijoux, la serviette, s’il ne survient quelque princesse qui, par son rang, ait ce droit à son exclusion, auquel cas elle ne présentera ce service qu’à celles à qui elle le rendrait elle-même, il sera présenté aux autres que la première femme de chambre.
Lorsque la Reine mangera dans sa Chambre à son petit couvert, ou dans son lit, la surintendante la servira, ce qui consiste à découvrir les plats, donner les assiettes et présenter la soucoupe.
Elle observera que les dames du palais n’ont point les entrées chez la Reine, si elle ne les accorde spécialement à quelques-unes par distinction ; mais que les filles et belles-filles des dames d’honneur et d’atours les ont, et leurs mains, fils et gendres, celles que les hommes peuvent avoir.
Lorsque la Reine donnera des audiences, la surintendante ordonnera aux officiers de la Chambre tout ce qui sera à y préparer, en observant que les sièges pour le cercle soient en droite ligne des deux côtés, et un peu éloignés du fauteuil de la Reine, afin qu’outre les places nécessaires au service, il en reste pour les personnes de qualité qui n’ont pas droit de s’asseoir.
Si la surintendante par quelque incommodité ne pouvait se trouver chez la Reine, elle voudra bien, pour la dignité du service, en faire avertir la dame d’honneur, à laquelle toutes les fonctions sont dévolues en son absence.
En l’absence du chevalier d’honneur, la dame d’honneur commandera aux gardes de la porte et aux maréchaux des logis.
La dame d’honneur aura soin des filles de la Reine.
Lorsque la dame d’honneur aura commencé le service, elle ne sera pas tenue de l’offrir à la surintendante.
La dame d’honneur fera faire les meubles, qui lui appartiendra lorsque la Reine cessera de s’en servir.
La dame d’honneur jouira de toutes les fonctions qui ne sont pas expressément réservées à la surintendante par le présent règlement.
- La Surintendante de la Maison de la Reine dirige la Chambre de la Reine et en assure les honneurs lorsqu’elle est présente.
- Elle reçoit tous les serments des personnes servant dans la Chambre de la Reine.
- Elle a le droit d’arrêter les comptes des dépenses extraordinaire de la Maison de la Reine. Ces comptes sont présentés par la dame d’Honneur lors d’une réunion privée.
- Lors du Grand Couvert, elle présente la serviette à la Reine et laisse le service à la Dame d’Honneur. Elle la sert quand la Reine mange avec le Roi.
- Lors de la toilette de la Reine, elle présente la chemise, tend les gants, son éventail mais aussi les bijoux dont la Reine se pare.
- Elle présente le troisième jour de chaque quartier l’état de ceux qui entrent au service de la Reine.
- Quand la Reine est accouchée, la surintendante couche, les trois premières nuits, dans la chambre de la Reine.
- Pendant tout le temps que durent les couches, la surintendante fait et reçoit, dans le salon des Nobles, les honneurs de la Chambre.
- Elle donne, à la Reine, la chemise.
- Le matin, au Lever de la Reine, elle tire le rideau du lit.
- Elle présente les gants, le mouchoir, et l’éventail.
- Elle a le droit de monter dans le carrosse de la Reine.
- Elle offre régulièrement, à la Reine, des bals dans son appartement.
Surintendante de la Maison de la Reine Marie Thérèse d'Autriche
- 1682-1683 : marquise de Montespan
- 1725-1741 : Marie Anne de Bourbon, Mademoiselle de Clermont
- 1775-1789 : Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe
La première titulaire de cette charge, au moment du mariage de Louis XIV et de Marie Thérèse d’Autriche, est la princesse Anne de Gonzague de Clèves-Nevers, princesse palatine. Au moment de sa mort, le 7 mars 1661, le cardinal Mazarin obtient, de la princesse palatine, qu’elle démissionne de cette charge, au profit de sa nièce Olympe Mancini, comtesse de Soissons. Cette dernière démissionne, à son tour, de cette charge, car éclaboussée par « l’affaire des poisons ». La charge passe à la marquise de Montespan, favorite en titre du Roi.
La marquise de Montespan, surintendante de la Maison de la Reine, voulait être assise, en présence de la Reine, comme les duchesses ; il aurait fallu accorder les mêmes droits à son époux le marquis de Montespan, mais ce dernier ne voulait rien recevoir du Roi. Louis XIV décide, alors, que la charge emportait le Tabouret. Ainsi la marquise de Montespan put s’asseoir dorénavant en présence de la Reine.
Du temps que Mademoiselle de Clermont exerçait la charge de surintendante de la Maison de la Reine, les dames d’honneur et d’atours recevaient leurs ordres de cette dernière. Mais depuis sa mort, le 11 août 1741, elles ont coutume de les recevoir directement de la Reine.
A présent que la princesse de Lamballe est revêtue de cette charge, depuis le 16 septembre 1775, il s’est élevé des difficultés à ce sujet. On les lève en décidant que les dames d’honneur, d’atours et du palais prendraient leurs ordres de la Reine même, et que le reste de la Maison les prendraient de la princesse de Lamballe.
A présent que la princesse de Lamballe est revêtue de cette charge, depuis le 16 septembre 1775, il s’est élevé des difficultés à ce sujet. On les lève en décidant que les dames d’honneur, d’atours et du palais prendraient leurs ordres de la Reine même, et que le reste de la Maison les prendraient de la princesse de Lamballe.