DAUPHIN LOUIS JOSEPH
Né le 22 octobre 1781 au château de Versailles
Mort le 4 juin 1789 au château de Meudon |
Père : Louis XVI
Mère : Marie Antoinette d'Autriche |
Il a baptisé le 22 octobre 1781 en la chapelle du château de Versailles. Son parrain est l'Empereur Joseph II d'Autriche, frère de la Reine ; sa marraine est Mme la princesse de Piémont, soeur du Roi.
Ils sont représentés, lors de la cérémonie, par Monsieur frère du Roi et par Mme Elisabeth.
A l'occasion de son baptême, on distribue des dragées provenant du confiseur de la Cour Lenoir.
Son prénom Louis Joseph est donné par Louis XVI en souvenir de son frère aîné Louis Joseph, duc de Bourgogne.
Ils sont représentés, lors de la cérémonie, par Monsieur frère du Roi et par Mme Elisabeth.
A l'occasion de son baptême, on distribue des dragées provenant du confiseur de la Cour Lenoir.
Son prénom Louis Joseph est donné par Louis XVI en souvenir de son frère aîné Louis Joseph, duc de Bourgogne.
On choisit sur la terrasse du château de Versailles, une portion de terrain contigu à l’appartement de M. le Dauphin, dont on fait un jardin. Tout le monde peut le voir s’occuper de travaux rustiques.
Chaque matin, Louis XVI vient manier, avec lui, la bêche et le râteau, retourner la terre et lui donner des leçons d’agriculture. M. le Dauphin aime beaucoup le jardinage. Un jardinier a imaginé un moyen de lui faire sa cour. Il lui apporte des graines de fleurs pour les semer dans des pots. Le lendemain, il y substitue des fleurs de la même espèce qui venaient d’éclore. |
Passage aux hommes
- Samedi 28 octobre 1786
- Dimanche 10 décembre 1786
- Mercredi 20 décembre 1786
La duchesse d’Harcourt, le même jour, fait ses remerciements au Roi et fait ses révérences à la Reine et à la Famille Royale.
L’Education du Dauphin commencera au mois de mai prochain ; le duc d’Harcourt présidera en chef unique l’Education du Dauphin.
M. le Dauphin devant passer dans les mains des hommes au mois de mai prochain, le duc d’Harcourt, gouverneur de ce prince, travaille, début avril 1787, avec Louis XVI pour le choix des instituteurs et d’un lecteur. Les instituteurs nommés sont l’abbé de Moncroc, grand vicaire de l’évêché de Langres, et Corbin, principal du Collège de la Flèche. La place de lecteur est conférée à l’abbé Buisson.
Les personnes attachées au service personnel d’un jeune prince ont quelques fois une influence majeur sur ces mœurs, en avril 1787, c’est ce qui a engagé le duc d’Harcourt à mettre beaucoup d’attention dans le choix d’un premier valet de chambre de M. le Dauphin : ce choix est tombé sur M. Bourcet.
- Dimanche 22 avril 1787
- Dimanche 29 avril 1787
- Mardi 1er mai 1787
M. le Dauphin montre beaucoup de sensibilité en se séparant de sa gouvernante. La Reine et le duc d’Harcourt ont su le consoler en lui parlant raison, qu’il entend déjà très bien. On présente à Mgr le Dauphin le fils du Roi de la Cochinchine, qui a fait, à cette occasion, mille et un salamalecs orientaux. M. le Dauphin n’ayant pas fait une attention marquée aux gentillesses du cochinchinois, Marie Antoinette a représenté à son fils qu’il n’avait rien dit au prince étranger.
Décès et pompes funèbres
La santé de M. le Dauphin décline d’une manière inquiétante. La maladie qui le consomme lentement ne peut bientôt plus se cacher, et après plusieurs consultations, on décide que M. le Dauphin sera soumis à un traitement particulier. L’air de Versailles ne lui convenait plus.
Le duc d’Harcourt, son gouverneur, le mène au château de Meudon.
Marie Antoinette ira le voir tous les jours.
Le duc d’Harcourt, son gouverneur, le mène au château de Meudon.
Marie Antoinette ira le voir tous les jours.
Avril 1789
Au château de Meudon, on prépare les appartements.
Le Garde-Meuble, pour décorer les salles, fait poser les grandes tapisseries qui représentent Diane, Renaud et Armide, Alexandre et les Belles Chasses.
Le Garde-Meuble, pour décorer les salles, fait poser les grandes tapisseries qui représentent Diane, Renaud et Armide, Alexandre et les Belles Chasses.
Mercredi 8 avril 1789
L’après-midi, la princesse de Lamballe, accompagnée de la comtesse de Lage de Volude, se rend, au château de Meudon, pour visiter M. le Dauphin. Il est étendu sur un billard, où des matelas avaient été déposés. On lui lit le règne de Charles VII. Il reçoit, Mme de Lage de Volude, avec beaucoup d’affabilité, lui parle de ses lectures et lui montre la belle mappemonde qu’il a reçue comme présent le jour de l’an.
Mardi 14 avril 1789
Des chariots sont commandés pour emporter au château de Meudon les meubles et les effets de M. le Dauphin et de sa suite.
Mercredi 15 avril 1789
On continue le déménagement.
Mardi 21 avril 1789
A 9 heures 30, Louis XVI va, à Meudon, voir son fils.
Samedi 25 avril 1789
En allant à la chasse au chevreuil, aux coteaux de Joui, Louis XVI va à Meudon.
Mardi 28 avril 1789
A 17 heures, Louis XVI va à Meudon.
Malgré son état de santé qui se dégrade, M. le Dauphin, au château de Meudon, s’amuse avec son gros chien et joue aux quatre coins avec des enfants de son âge.
Chaque jour, Marie Antoinette est auprès de lui, et souvent, refoulant les larmes qu’inondent son visage, elle dîne avec lui. Les princes du sang font aussi le voyage, en avril, mai et début juin 1789, jusqu’au château de Meudon, tout comme les courtisans, pour faire leur cour à M. le Dauphin. |
Samedi 1er mai 1789
Louis XVI, après avoir été à la salle des Etats Généraux, va voir son fils. M. le Dauphin est revenu, à Versailles, pour quelques jours.
Lundi 4 mai 1789
M. le Dauphin est trop souffrant pour pouvoir assister à la Procession générale. Pendant que celle-ci se déroule, M. le Dauphin est à Meudon, avec son gouverneur le duc d’Harcourt, son épouse, M. d’Allonville, son sous gouverneur, et son valet de chambre Bourcet.
Il est allongé sur des matelas, eux-mêmes posés sur le billard qui fait face à la Seine.
Il est allongé sur des matelas, eux-mêmes posés sur le billard qui fait face à la Seine.
Mardi 5 mai 1789
Après la séance d’ouverture des Etats Généraux et le Salut, Louis XVI se rend à au château de Meudon. Il raconte à son fils l’ouverture des Etats Généraux.
Samedi 9 mai 1789
Après la séance d’ouverture des Etats Généraux et le Salut, Louis XVI se rend à au château de Meudon. Il raconte à son fils l’ouverture des Etats Généraux.
Mercredi 13 mai 1789
M. le Dauphin ne marche plus. Il reçoit, pour se déplacer, un fauteuil mécanique.
Samedi 16 mai 1789
En revenant de la chasse qui s’est déroulée à Marcoussis, Louis XVI passe par le château de Meudon avant de retourner à Versailles.
Dimanche 17 mai 1789
M. le Dauphin supplie, sa mère, de dîner avec lui, dans sa chambre. Celle-ci acquiesce mais ne peut rien manger.
Lundi 18 mai 1789
A 10 heures, Louis XVI visite, son fils, à Meudon.
Mardi 19 mai 1789
A 17 heures, Louis XVI va au château de Meudon.
Vendredi 22 mai 1789
En allant à la chasse au chevreuil à Verrières, Louis XVI passe, par le château de Meudon, voir son fils.
Lundi 25 mai 1789
Louis XVI va à Meudon.
Mardi 26 mai 1789
Louis XVI va à Meudon à 9 heures 30, puis revient à 18h30.
Mercredi 27 mai 1789
Louis XVI va, à cheval, au château de Meudon, et arrive à 17h15.
Jeudi 28 mai 1789
A 12 heures, Louis XVI est au château de Meudon.
Vendredi 29 mai 1789
Louis XVI va, à 18 heures, au château de Meudon.
M. le Dauphin, aidé, parvient à se tenir debout, et paraît à la porte qui donne sur la terrasse.
M. le Dauphin, aidé, parvient à se tenir debout, et paraît à la porte qui donne sur la terrasse.
Samedi 30 mai 1789
En allant à la chasse au cerf, à Marcoussis, Louis XVI passe par le château de Meudon.
Dimanche 31 mai 1789 - Pentecôte
Seule se déroule la cérémonie de l’Ordre du Saint-Esprit. Il n’y a pas de Grand Couvert ni de Jeu. Louis XVI et Marie Antoinette sont préoccupés par la santé de M. le Dauphin.
Lundi 1er juin 1789
Louis XVI va, voir son fils, à 12 heures, au château de Meudon.
Mardi 2 juin 1789
A 12 heures 30, Louis XVI visite, son fils, à Meudon.
Mercredi 3 juin 1789
Louis XVI avait fait prévenir le duc d’Harcourt de sa venue à Meudon. Le duc d’Harcourt donne comme ordre de ne pas laisser, le Roi, voir son fils.
A 16h30, Louis XVI arrive, à cheval, à Meudon. Il est reçu par le duc d’Harcourt, à qui il demande si son fils est mort. Le gouverneur de son fils lui qui que non, mais qu’il est au plus mal. Alors, Louis XVI se tombait dans un fauteuil, et pleure.
Marie Antoinette arrive peut de temps après. Elle rejoint le Roi, et se jette, à genoux, entre ceux du Roi. Tout comme le Roi, elle pleure, et les deux bras appuyés sur les genoux du Roi, elle lui dit « Ayons courage, mon ami, la providence peut tout et espérons encore qu’elle nous conserve notre fils bien aimé. »
Ils repartent, pour Versailles, à 22 heures.
A 16h30, Louis XVI arrive, à cheval, à Meudon. Il est reçu par le duc d’Harcourt, à qui il demande si son fils est mort. Le gouverneur de son fils lui qui que non, mais qu’il est au plus mal. Alors, Louis XVI se tombait dans un fauteuil, et pleure.
Marie Antoinette arrive peut de temps après. Elle rejoint le Roi, et se jette, à genoux, entre ceux du Roi. Tout comme le Roi, elle pleure, et les deux bras appuyés sur les genoux du Roi, elle lui dit « Ayons courage, mon ami, la providence peut tout et espérons encore qu’elle nous conserve notre fils bien aimé. »
Ils repartent, pour Versailles, à 22 heures.
Jeudi 4 juin 1789
M. le Dauphin meurt, à 1 heure, au château de Meudon. Il sera le dernier prince à habiter ce château.
Le duc d’Harcourt se rend à Versailles, et vers 6 heures, il annonce, au Roi, la nouvelle du décès de son fils.
Le marquis Laurent de Villedeuil, secrétaire d’état à la Maison du Roi, d’après l’ordre qu’il a reçu de Louis XVI, annonce, en présence de la duchesse de Polignac, Gouvernante des Enfants de France, à M. le duc de Normandie, que le Roi venait de la déclarer « Dauphin de France ».
Louis XVI et Marie Antoinette ont le cœur déchiré par cette perte.
Louis XVI assiste, à 8 heures 45, à la messe, en particulier. Il ne voit que sa Maison et les princes à l’ordre.
Après avoir entendu la messe, Louis XVI doit, avec ses ministres, régler les détails que comportent les funérailles d’un Dauphin de France.
L’enterrement d’un Dauphin de France, en grande cérémonie, coûterait plus de 350 000 livres au Trésor. Louis XVI décide que l’on fera des obsèques simples, comme cela avait été le cas pour sa dernière fille, Mme Sophie.
Le duc d’Harcourt se rend à Versailles, et vers 6 heures, il annonce, au Roi, la nouvelle du décès de son fils.
Le marquis Laurent de Villedeuil, secrétaire d’état à la Maison du Roi, d’après l’ordre qu’il a reçu de Louis XVI, annonce, en présence de la duchesse de Polignac, Gouvernante des Enfants de France, à M. le duc de Normandie, que le Roi venait de la déclarer « Dauphin de France ».
Louis XVI et Marie Antoinette ont le cœur déchiré par cette perte.
Louis XVI assiste, à 8 heures 45, à la messe, en particulier. Il ne voit que sa Maison et les princes à l’ordre.
Après avoir entendu la messe, Louis XVI doit, avec ses ministres, régler les détails que comportent les funérailles d’un Dauphin de France.
L’enterrement d’un Dauphin de France, en grande cérémonie, coûterait plus de 350 000 livres au Trésor. Louis XVI décide que l’on fera des obsèques simples, comme cela avait été le cas pour sa dernière fille, Mme Sophie.
Dans la matinée du 4 juin 1789, on apporte à la princesse de Conti, qui est à Paris en son Hôtel de la rue Saint-Dominique, de la nouvelle de la mort du Dauphin Louis-Joseph. Elle fait aussitôt atteler pour se rendre à Versailles pour y présenter ses hommages au Roi et à la Reine.
Vendredi 5 juin 1789
Le corps doit être ouvert en présence du duc d’Harcourt, gouverneur du prince, comme le veut l’Etiquette. Mais, celui-ci tombe évanoui, en montant l’escalier conduisant à la pièce où l’ouverture du corps sera faite en son absence :
Le procès-verbal d’ouverture du corps de M. le Dauphin indique que l’on a mis à nu la colonne vertébrale du jeune prince, on trouve huit vertèbres cariées, que la substance des cartilages était entièrement détruite, que plusieurs vertèbres étaient corrodés et avaient perdu au moins deux tiers de leur substance, qu’entre les côtes vertèbres lombaires se trouvaient un peu déviées, que les vertèbres malades formaient en arrière une courbure considérable avec une saillie très marquée vers la 4ème vertèbre du dos, que les côtés étaient arquées dans la même proportion.
Le corps de feu M. le Dauphin est exposé, à visage découvert, sur un lit de parade, assisté des feuillants, des prêtres et des capucins de la paroisse de Meudon.
Louis XVI et Marie Antoinette viennent, au château de Meudon, pour se recueillir et dire adieu à leur fils.
La princesse de Lamballe, accompagnée de Mme de Lage de Volude, se rend au château de Meudon. Elles y retrouvent Marie Antoinette qui pleure sur la dépouille de son fils Louis Joseph décédé la veille.
Le procès-verbal d’ouverture du corps de M. le Dauphin indique que l’on a mis à nu la colonne vertébrale du jeune prince, on trouve huit vertèbres cariées, que la substance des cartilages était entièrement détruite, que plusieurs vertèbres étaient corrodés et avaient perdu au moins deux tiers de leur substance, qu’entre les côtes vertèbres lombaires se trouvaient un peu déviées, que les vertèbres malades formaient en arrière une courbure considérable avec une saillie très marquée vers la 4ème vertèbre du dos, que les côtés étaient arquées dans la même proportion.
Le corps de feu M. le Dauphin est exposé, à visage découvert, sur un lit de parade, assisté des feuillants, des prêtres et des capucins de la paroisse de Meudon.
Louis XVI et Marie Antoinette viennent, au château de Meudon, pour se recueillir et dire adieu à leur fils.
La princesse de Lamballe, accompagnée de Mme de Lage de Volude, se rend au château de Meudon. Elles y retrouvent Marie Antoinette qui pleure sur la dépouille de son fils Louis Joseph décédé la veille.
Samedi 6 juin 1789
Le corps de M. le Dauphin est placé, dans un cercueil, sur le lit de parade, couvert d’un poële de la Couronne.
Cette journée, ainsi que celle du lendemain, sera employée à préparer la chapelle ardente, destinée à rendre, à feu M. le Dauphin, les honneurs funèbres. Celle-ci est tendue de blanc.
La députation des communes, ayant à sa tête son président M. Bailly, a été reçue, à 11 heures, dans le cabinet du Conseil, par Louis XVI. M. Bailly a pris la parole. Louis XVI et Marie Antoinette, dans un premier temps, n’avait pas voulu les recevoir, puis avaient changé d’avis.
Cette journée, ainsi que celle du lendemain, sera employée à préparer la chapelle ardente, destinée à rendre, à feu M. le Dauphin, les honneurs funèbres. Celle-ci est tendue de blanc.
La députation des communes, ayant à sa tête son président M. Bailly, a été reçue, à 11 heures, dans le cabinet du Conseil, par Louis XVI. M. Bailly a pris la parole. Louis XVI et Marie Antoinette, dans un premier temps, n’avait pas voulu les recevoir, puis avaient changé d’avis.
Dimanche 7 juin 1789
La Cour prend le deuil qu’elle portera pendant deux mois et demi :
A partir du 7 juin, et pour 12 jours, les femmes prendront la robe de laine, la coëffe, crêpes ; les gants, les bas, l’éventail et les pierres noirs ; les boucles bronzées ; la gaze unie
A partir du 19 juin jusqu’au 11 juillet, elles quitteront la coëffe et conserveront le reste.
Les femmes porteront la robe de soie noire, garnies de même ou de gaze noire ; la gaze brochée ou rayée et les diamants.
Les femmes porteront les robes de soie blanche ; les rubans bleus ou roses unis ; on continuera la gaze et les diamants.
- Du 7 juin au 11 juillet 1789 : première époque
A partir du 7 juin, et pour 12 jours, les femmes prendront la robe de laine, la coëffe, crêpes ; les gants, les bas, l’éventail et les pierres noirs ; les boucles bronzées ; la gaze unie
A partir du 19 juin jusqu’au 11 juillet, elles quitteront la coëffe et conserveront le reste.
- Du 12 au 29 juillet 1789 : deuxième époque
Les femmes porteront la robe de soie noire, garnies de même ou de gaze noire ; la gaze brochée ou rayée et les diamants.
- Du 30 juillet au 15 août 1789 : troisième époque – fin du deuil
Les femmes porteront les robes de soie blanche ; les rubans bleus ou roses unis ; on continuera la gaze et les diamants.
Lundi 8 juin 1789
Monsieur se rend, au château de Meudon, à 10 heures, pour jeter l’eau bénite. Il est suivi, vers 11 heures, par M. le comte d’Artois.
Ils ont été conduits, séparément, à la chapelle ardente, par le Grand Maître des Cérémonies, le Maître des Cérémonies et l’Aide des Cérémonies. Ils étaient précédés par le Roi d’armes de France et les hérauts.
Vers midi, M. le duc d’Angoulême et M. le duc de Berry arrivent, ensemble, au château de Meudon. Ils sont reçus et conduits, à la chapelle ardente, par le Grand Maître, le Maître et l’Aide des Cérémonies, depuis la salle des Cent Suisses.
Les princes du sang se sont rassemblés, et sont conduits, avec les mêmes cérémonies, jusqu’à la chapelle ardente, depuis l’antichambre.
Les députés des trois ordres se sont présentés le même jour. La députation du Clergé est composée de douze archevêques ou évêques, et d’un nombre égal d’ecclésiastique du second ordre ; celle de la Noblesse de douze gentilshommes ; et celle du Tiers état de vingt-huit députés. Elles sont conduites successivement, à la chapelle ardente, par le Grand Maître, le Maître et l’Aide des Cérémonies, précédés du Roi d’armes de France et des hérauts.
A l’arrivée de chaque députation arrive dans la chapelle ardente, pour jeter l’eau bénite, le Grand Maître des Cérémonies s’approche du lit de parade, et s’adresse au défunt : « Monseigneur, voici… »
Ils ont été conduits, séparément, à la chapelle ardente, par le Grand Maître des Cérémonies, le Maître des Cérémonies et l’Aide des Cérémonies. Ils étaient précédés par le Roi d’armes de France et les hérauts.
Vers midi, M. le duc d’Angoulême et M. le duc de Berry arrivent, ensemble, au château de Meudon. Ils sont reçus et conduits, à la chapelle ardente, par le Grand Maître, le Maître et l’Aide des Cérémonies, depuis la salle des Cent Suisses.
Les princes du sang se sont rassemblés, et sont conduits, avec les mêmes cérémonies, jusqu’à la chapelle ardente, depuis l’antichambre.
Les députés des trois ordres se sont présentés le même jour. La députation du Clergé est composée de douze archevêques ou évêques, et d’un nombre égal d’ecclésiastique du second ordre ; celle de la Noblesse de douze gentilshommes ; et celle du Tiers état de vingt-huit députés. Elles sont conduites successivement, à la chapelle ardente, par le Grand Maître, le Maître et l’Aide des Cérémonies, précédés du Roi d’armes de France et des hérauts.
A l’arrivée de chaque députation arrive dans la chapelle ardente, pour jeter l’eau bénite, le Grand Maître des Cérémonies s’approche du lit de parade, et s’adresse au défunt : « Monseigneur, voici… »
Mardi 9 juin 1789 - Jour des Ambassadeurs
Tous les membres du Corps diplomatique se sont transportés au château de Versailles, et y ont fait à Louis XVI, à Marie Antoinette et à la Famille Royale, leurs compliments de condoléances sur la mort de M. le Dauphin. Le Nonce a porté la parole. Louis XVI n’a répondu que peu de mots, tant il est absorbé dans son chagrin.
Ils sont trouvés le nouveau Dauphin très gai et très bien portant. Ils ont soupçonné qu’il avait quelque incommodité aux jambes, parce qu’il les avait toutes les deux couvertes d’une espèce de guêtres lâche de taffetas noir, ce qui ne l’empêchait pas de courir et de sauter.
Le Corps diplomatique n’a pas assisté à la cérémonie de l’eau bénite sur le corps de feu M. le Dauphin. On ne lui avait pas indiqué le jour où la Cour se rendrait au château de Meudon pour cette cérémonie.
Ils sont trouvés le nouveau Dauphin très gai et très bien portant. Ils ont soupçonné qu’il avait quelque incommodité aux jambes, parce qu’il les avait toutes les deux couvertes d’une espèce de guêtres lâche de taffetas noir, ce qui ne l’empêchait pas de courir et de sauter.
Le Corps diplomatique n’a pas assisté à la cérémonie de l’eau bénite sur le corps de feu M. le Dauphin. On ne lui avait pas indiqué le jour où la Cour se rendrait au château de Meudon pour cette cérémonie.
Mardi 9 et mercredi 10 juin 1789
Le Parlement, la Chambre des Comptes, la Cour des Aides, le Grand Conseil, la Cour des Monnaies, le Châtelet et le Corps de Ville de Paris viennent rendre leurs derniers devoirs à feu M. le Dauphin.
Vendredi 12 juin 1789 - départ du cœur pour le Val de Grâce
Le cœur du prince est transféré, le soir aux flambeaux, sans cérémonie, à l’Abbaye Royale du Val de Grâce. Le cardinal de Montmorency, évêque de Metz et Grand Aumônier de France, le présente à l’Abbesse. Mgr de Roquelaure, évêque de Senlis, et premier aumônier du Roi, officie.
Le duc de Chartres, accompagné du duc de Fitz-James, assiste, avec le duc d’Harcourt, Gouverneur de M. le Dauphin, à cette cérémonie, à laquelle se trouvent le marquis de Dreux-Brézé, Grand Maître des Cérémonies, le comte de Nantouillet, Maître des Cérémonies, et M. de Watronville, Aide des Cérémonies.
Il fait nuit quand le cortège arrive au Val de Grâce. L’abbesse, Mme de Jouy de Saint-Hérem reçoit le cœur des mains du Grand Aumônier de France
Le duc de Chartres, accompagné du duc de Fitz-James, assiste, avec le duc d’Harcourt, Gouverneur de M. le Dauphin, à cette cérémonie, à laquelle se trouvent le marquis de Dreux-Brézé, Grand Maître des Cérémonies, le comte de Nantouillet, Maître des Cérémonies, et M. de Watronville, Aide des Cérémonies.
Il fait nuit quand le cortège arrive au Val de Grâce. L’abbesse, Mme de Jouy de Saint-Hérem reçoit le cœur des mains du Grand Aumônier de France
Samedi 13 juin 1789 - transfert du corps vers l'abbaye royale de Saint-Denis
A 20h30, le cardinal de Montmorency, évêque de Metz et Grand Aumônier de France, fait la levée du corps de feu M. le Dauphin, qui est transporté, sans cérémonie, à l’Abbaye Royale de Saint-Denis, accompagné du duc d’Harcourt, et de la Maison du Prince.
Il est inhumé, le même jour, en présence du prince de Condé, et du duc de Laval, dans le caveau des princes de la Maison Royale.
Une affluence étonnante de voitures et de gens à pied bordait la route du château de Meudon à l’Abbaye Royale de Saint-Denis, par laquelle le convoi de feu M. le Dauphin passait.
Louis Joseph François Xavier est le dernier prince de son sang à descendre dans le caveau de ses pères.
De son côté, Louis XVI assiste, à 9 heures, à la Messe, et ne voit personne.
Il est inhumé, le même jour, en présence du prince de Condé, et du duc de Laval, dans le caveau des princes de la Maison Royale.
Une affluence étonnante de voitures et de gens à pied bordait la route du château de Meudon à l’Abbaye Royale de Saint-Denis, par laquelle le convoi de feu M. le Dauphin passait.
Louis Joseph François Xavier est le dernier prince de son sang à descendre dans le caveau de ses pères.
De son côté, Louis XVI assiste, à 9 heures, à la Messe, et ne voit personne.
Dimanche 14 juin 1789
A 8h45, la Cour quitte Versailles pour Marly.
Marie Antoinette, en proie à la douleur de mère, ne se montre pas. Elle reste enfermer dans ses appartements, entourée de ses amies, et surtout soutenue par la princesse de Tarente.
La mort de son fils aîné plonge Louis XVI dans le désespoir. Il reste pendant plusieurs jours sans vouloir communiquer avec qui que ce soit. Il avait recommandé qu’on le laisse seul, et qu’on ne vienne, sous aucun prétexte, le distraire de sa douleur. Renfermé dans ses appartements, il se livre aux réflexions les plus sinistres.
Marie Antoinette, tout à sa douleur, fait célébrer, en 10 jours, 70 messes pour le repos de l’âme de son fils.
Marie Antoinette, en proie à la douleur de mère, ne se montre pas. Elle reste enfermer dans ses appartements, entourée de ses amies, et surtout soutenue par la princesse de Tarente.
La mort de son fils aîné plonge Louis XVI dans le désespoir. Il reste pendant plusieurs jours sans vouloir communiquer avec qui que ce soit. Il avait recommandé qu’on le laisse seul, et qu’on ne vienne, sous aucun prétexte, le distraire de sa douleur. Renfermé dans ses appartements, il se livre aux réflexions les plus sinistres.
Marie Antoinette, tout à sa douleur, fait célébrer, en 10 jours, 70 messes pour le repos de l’âme de son fils.
Mardi 16 octobre 1793
Le jour de l'exécution de Marie Antoinette, place de la révolution à Paris, à Saint-Denis, la tombe de son fils Louis Joseph est profanée par les révolutionnaires, comme celle de sa fille Sophie Béatrix.